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le cavalier noir.

Certes il passerait ! Quand on le tient soumis,
C’est qu’alors c’est tempête et torrent qu’on se nomme.


Tout à coup il s’écrie : « À moi, mon talisman ! »
Et son cheval s’élance, et fait un bond de faon.


Il a franchi le torrent. Place,
C’est le cavalier noir qui passe !


Mais quel magicien maudit, devant le preux,
Vient d’élever ce mont, qui l’arrête au passage ;
Un mont tout hérissé de rocs nus, anguleux,
Faits pour les pieds du daim sauvage ?


Qu’il est grand ! on ne peut atteindre au pic neigeux,
À moins d’être l’oiseau, la nue ou la lumière ;