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les oiseaux

Aux accords séraphiques ;
D’étincelans rivaux, sortis des cages d’or,
Qui ne s’ouvrent jamais que pour donner l’essor
À des oiseaux magiques !


Et les mille chanteurs, âmes de nos buissons,
Charmeront les passans, en jetant leurs chansons,
En montrant leurs aigrettes ;
Si vos voix parcouraient des claviers aussi doux,
Vous seriez écoutés : hélas ! que n’êtes-vous
Rossignols ou fauvettes !


Mais adieu, vous partez ; et vous passez dans l’air
Plus vite qu’un nuage ou qu’un rayon d’éclair.
Bientôt, mes oiseaux frêles,
Vous aurez disparu de nos monts, de nos champs,