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de passage.



Si l’orage vous prend, si l’on tend des lacets,
Eh bien ! dites : « L’oiseau doit s’attendre aux filets,
Doit s’attendre aux orages :
D’ailleurs tout peut passer, ouragan, tourbillon ;
Il reparaîtra bien là-haut quelque rayon
Pour sécher nos plumages. »


Par malheur, vous verrez cent rivaux dans les cieux
Qui perlent mieux leur chant, qui l’assouplissent mieux,
S’élèvent davantage :
L’aigle que rien n’abat, qui lutte avec le vent ;
Et puis le rossignol, qui semble un luth vivant
Caché dans le feuillage ;


Puis des oiseaux de fée aux colliers chatoyans,
Au plumage semé de mille yeux de brillans,