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danse et joie.

Il pare la danseuse à la peau blanche et rose
De ses plus riantes couleurs.


J’aime ce bal, avec son lustre aux mille flammes,
Ses bijoux, ses parfums, ses folles jeunes femmes
Qui froissent leurs tissus dans un rapide élan :
Leur bonheur enfantin, aussi frivole qu’elles,
Est dans les airs d’un bal, dans leurs gazes nouvelles,
Dans les nuances d’un ruban.


Les vois-tu balancer leurs plumes, leurs dentelles,
Sourire à ce miroir qui leur dit : Belles, belles,
Et, dans un cercle étroit, où la foule survient,
Former les pas divers de leur danse rapide,
Pesant sur le parquet, comme un oiseau timide
Sur la branche qui le soutient.