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à une tête de mort.

Et tu t’anéantis même dans les tombeaux
Qu’on t’avait, ici-bas, creusés dans la pensée !


C’est pitié ! reste là, regarde les passans :
Oh ! reste ! dis néant aux heureux, aux puissans !
Celui qui t’exposa dans son joyeux domaine
A pensé que tes os parleraient haut et fort ;
Il vient d’écrire, avec une tête de mort,
Son traité sur l’orgueil et la misère humaine !


Ton âme a fui là-haut, vers la cité des cieux,
Aux longs murs de vapeur, au temple radieux.
Elle est là, contemplant, dans une sainte extase,
Le soleil dans sa force, et Dieu dans sa splendeur ;