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à une tête de mort.

On ne sait ; tous les morts se ressemblent entre eux :
La vie a cent aspects, le néant n’a qu’un moule.


Débris dans les débris, crâne blanc et hideux,
Édifice montrant ta charpente à nos yeux,
Miroir brisé de l’âme, où rien ne se reflète,
Le passant, qui te voit sans lèvres, sans regard,
Sans chair, demande : Où donc est l’homme ? Un peu plus tard,
Il va se demander : Où donc est le squelette ?


Quelques amis, du moins, conservèrent ton corps
Embaumé dans leur cœur ; tous sont avec les morts.
Sur terre rien de toi ; la trace est effacée :
Nul de ton souvenir n’y garde des lambeaux,