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à une tête de mort.

Volcan, qu’as-tu fait de ta lave ?
Qu’as-tu fait de ton maître, esclave ?


Comme une souveraine, avec toute sa cour,
Une âme t’habitait : son cortége d’amour,
D’espoir, chantait, pleurait, et peuplait son domaine ;
Tu n’es plus qu’un désert ; le lézard sous ton front
S’établit ; l’âme a fui ; le frêle moucheron
S’introduit librement dans son château de reine !


Étais-tu femme et belle, avec de longs cils noirs,
Des fleurs dans les cheveux, souriant aux miroirs ?
Grand seigneur, dépassant les têtes de la foule ?
Jeune homme, et délirant pour des yeux bruns ou bleus ?