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paris.

Monte avec chaque feu qui s’envole en fumée ;
Une âme brûle avec chaque lampe allumée
Qui reluit aux vitres le soir.



Mais je te sais, Paris, visage à double face,
Grand habit d’arlequin, gazon vert et bourbier :
Ton bon peuple sait tout, mais ne sait plus prier ;
Quand il veut voir le prêtre, au théâtre il se place ;
Au riche, un voleur prend du sang avec de l’or ;
Le pauvre a des greniers au sombre corridor,
Où l’on a toisé l’air, et le jour, et l’espace ;


Mais, va, ton paradis est près de ton enfer :
Que l’hiver fastueux jette un monde splendide
Dans tes salons brillans, comme un palais d’Armide,
Qu’il passe quelque femme au front coquet et fier,