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les poëtes.

À toi la gloire immense et ses splendeurs divines !
Salut, te voilà roi, poëte au large essor !
Mais n’as-tu pas senti la couronne d’épines
Que la gloire cachait sous sa couronne d’or ?


Jeune homme, tu t’éprends d’une céleste femme ;
Mais au public, qui veut avoir un beau concert,
Tu livres ton amour ; tu laisses dans ton âme
Regarder les passans ! comme en un temple ouvert.


Pour vous autres, la gloire est dans le cimetière ;
Vos sépulcres glacés seront vos piédestaux !
À quoi servent vos vers de flamme et de lumière ?
À faire quelque jour reluire vos tombeaux.