Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/223

Cette page a été validée par deux contributeurs.
221
la petite fille.

Et que tu vois dans l’air, avec ses plumes blanches,
Passer comme un oiseau !


Tu connaîtras plus tard nos amères pensées,
Les ennuis, les dégoûts de nos âmes lassées,
Nos chagrins de fortune, ou d’orgueil, ou d’amour,
Notre sommeil troublé, nos rêves fantastiques,
Où passent chaque soir, sous des traits chimériques,
Tous nos soucis du jour !


Tes nuits n’ont maintenant que de joyeux mensonges :
Des souvenirs de jeux enchantent tous tes songes ;
Sur tes yeux, un sommeil calme vient se poser,
Lorsqu’on ne t’a pas dit quelque parole austère,