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la petite fille.

Tes pleurs vont s’arrêter, et puis, rieuse et folle,
Tu vas courir aux jeux !


Chaque année en fuyant doit leur ôter des charmes,
Attrister à la fois ton sourire et tes larmes,
T’avancer pas à pas dans ce monde souffrant,
Apprendre quelque chose à ta jeune ignorance,
Puis enlever un peu de joie et d’innocence
À ton beau front d’enfant.


Oh ! cours dans les jardins ! lance l’escarpolette
Jusqu’aux grands marronniers ! ou bien fais la toilette
De ta poupée aux yeux d’émail, au frais chapeau ;
Ou lance ce volant qui glisse entre les branches,