Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/221

Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
la petite fille.

Ton corps, si petit, semble appartenir à peine
À notre monde impur !


Eh quoi ! tu viens à moi les yeux en pleurs ! ta mère
T’aura parlé peut-être avec un ton sévère ?
Est-ce un jeu qu’on défend, un devoir imposé ?
Est-ce un oiseau captif qui t’échappe et s’envole ?
Une leçon bien longue à dire dans l’école ?
Quelque jouet brisé ?


Tu devrais les bénir, ces larmes passagères ;
Car le bon Dieu t’a fait des peines si légères !
Qu’une image, une fleur, un rien frappe tes yeux,
Qu’une petite amie arrive et te console,