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le poëte polonais

Le grand buisson ardent qui fume et qui rayonne,
Ou bien la colonne de feu.


le poëte.

Malheur ! le sable blanc de nos forêts de chênes
Est tout rouge de sang ! Malheur ! malheur à ceux
Qui sèment de nos morts nos champs de blés, nos plaines,
Nos chemins de saules ombreux !
Nous détruirons un jour, tout vaincus que nous sommes,
Leurs palais, leurs cachots, qu’ils nous ont fait creuser
Sous terre, sous leurs pieds, comme un réservoir d’hommes
Où le bourreau s’en va puiser !


Écoutez… je la vois, pendant ses jours de fête,
Notre Pologne, heureuse et disant ses chansons ;