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la petite anna.

Laissez-moi mon enfant, c’est mon bien, mon trésor ;
Laissez-la ! ferez-vous de son lange un suaire ?
Voulez-vous donc si tôt la cacher sous la terre ;
Ses pieds n’y touchaient pas encor ?



Et la mère pleurait… Un ange aux longues ailes
Portait la douce enfant dans des sphères nouvelles ;
Traversait des chemins d’azur et de vapeur,
Des degrés étoilés, des colonnes de flamme ;
Puis, l’ange radieux ouvrait à la jeune âme
Les portes de saphir des palais du Seigneur.


Là, de blonds chérubins, des vierges aux longs voiles,
La regardaient, groupés sur des rayons d’étoiles.