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la jeune fille mourante.

Moi, pour voile de noce et robe nuptiale
J’aurai mon, linceul blanc ;


Lugubre, vêtement qu’on porte sous sa pierre,
Qui tient ensevelis, dans une étroite bière,
Bien des illusions, bien du bonheur rêvé ;
Qui tombe par lambeaux sous la terre jalouse,
Et que les battemens d’un cœur de jeune épouse
N’ont jamais soulevé !


Moi, dans un long cercueil étendue, insensible,
Morte ! Quoi je mourrais !… oh ! non, c’est impossible !
Quand on a devant soi tout un large avenir,
Quand les jours sont joyeux, quand la vie est légère,