Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/182

Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
la jeune fille mourante.

Et puis mes dix-huit ans, comme un beau diadème
Rayonnaient sur mon front.


La robe que j’avais dans mes fêtes de gloire
Est toute fraîche encor ; mon long ruban de moire,
À la couleur si tendre, à l’éclat passager,
A gardé ses reflets que j’aimais à l’extase ;
Et moi, je vivrai moins que ma robe de gaze
Et mon ruban léger !


À vous, sœurs, bals bruyans, plaisirs de jeune fille,
Fiancé qu’on admet au cercle de famille,
Puis l’alliance au doigt, le oui dit en tremblant,
Et les grains d’oranger, couronne virginale ;