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la jeune fille mourante.
Aujourd’hui l’avenir, la jeunesse, le monde !…
Et puis demain, plus rien !
Comme une frêle plante un souffle m’a brisée :
Vous, mes sœurs, vous avez cette teinte rosée
De bonheur et de vie ; oh ! votre sort est beau !
Et j’ai les yeux ternis, je suis pâle, abattue :
On dirait, à me voir, une blanche statue
Pour orner un tombeau !
On m’admirait pourtant, moi, fantôme, ombre vaine ;
La foule m’entourait comme une jeune reine ;
Mon pouvoir tout nouveau semblait encor bien long :
Quelques bijoux formaient ma parure suprême,