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la jeune fille mourante.

On rêve tristement ; puis, d’un air de mystère,
On se parle bien bas.


Et si je fais un bruit léger, si je respire,
Des larmes dans les yeux on essaie un sourire ;
On se rend bien joyeux, mais j’entends soupirer :
Sur les fronts tout rians passe une idée amère ;
Et ma petite sœur, qui voit pleurer ma mère,
Près du lit vient pleurer.


Ces larmes me l’ont dit, votre secret terrible
Je vais mourir. Déjà !… mourir !… oh ! c’est horrible !
Mon Dieu ! pour fuir la mort, n’est-il aucun moyen ?
Quoi ! dans un jour peut-être une fosse profonde !