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les morts.

Et moi je regardais la nuit diamantée,
Le doute se taisait, une voix enchantée
Chantait un hymne en moi, qui montait au Seigneur.
Je dis : « Étoiles d’or, merci, c’est du bonheur ;
« Je vous crois ; iriez-vous nous bercer de vains songes,
« Au chaste front du ciel écrire des mensonges !


« Oh ! pour croire, faut-il voir la cité de Dieu,
« Voir les blonds séraphins à notre horizon bleu,
« Voir les mille échelons de l’échelle de flamme,
« Compter les saints, toucher de ses deux mains son âme,
« Et voir un Dieu de chair dans un ciel transparent ?
« J’en crois mon cœur ; j’en crois la pensée, ô Dieu grand,
« Que tu plaças dans l’homme, et fis à ta mesure,
« Afin qu’à ton ouvrage on vît ta signature.
« J’en crois cette pensée aux rayons lumineux,
« Qui devant le soleil ne baisse pas ses yeux ;