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l’homme heureux.

Qui, lumineux et grand, dans la foule, s’élève,
Comme un phare au-dessus des flots.


L’homme heureux, ce n’est pas l’ambassadeur des princes,
Qui peut, orgueilleux, dire, en quittant ses provinces :
« Moi, l’homme nation, les rois me salûront ;
Ils recevront en moi l’empire qui voyage.
Du respect ! Un soufflet sur mon visage
Marquerait tout un peuple au front ! »


Ce n’est pas le tyran qui domine superbe,
Et qui foule en marchant les hommes comme l’herbe ;
Qui, sur un trône d’or, s’assied dans son éclat,
Couronné de brillants ; qui choisit mainte Altesse,