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les morts.

Si les morts un instant pouvaient penser, parler,
Tous, en jetant des cris horribles,


« Tous diraient : Oh ! du bruit, du mouvement, de l’air !
Grâce ! un homme, un démon, un Dieu qui me délivre !
Oh ! par pitié, plutôt que le néant, l’enfer,
Les grincemens de dents : souffrir, au moins c’est vivre !


« Plus de sommeil de plomb, plus de sépulcre noir ;
Du jour, du jour à flots, c’est du jour que j’implore ;
Fût-ce les feux d’enfer que mes yeux devraient voir,
Ce serait la lumière encore ! »