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l’assassin.

Carcans rivés au cou, vous, guillotine, mort ?
Le bourreau donne un coup de hache ; le remord,
Chaque jour, nous en donne mille !


Le supplice ! toujours ce spectre ensanglanté
Qui marche, se repose, et couche à mon côté !
À leur bagne d’enfer c’est un vivant qu’on traîne
Après soi, contre soi ; mais le juge des cieux,
Qui sait inventer, lui, des bagnes plus hideux,
Avec un cadavre m’enchaîne !



Eh bien ! remords, luttons ; je serai le plus fort.
Enfin, poignard de Dieu qu’il enfonce dans l’âme,