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l’assassin.

Toutes glacent mes doigts, et me parlent encor
De l’homme agonisant : toutes ces pièces d’or
Semblent porter son effigie !


Des fêtes !… mais le monde a mille yeux ; j’aurais peur
Qu’il ne vît un frisson, un trouble, une rougeur :
Et puis si l’on parlait de meurtre, de victime,
Peut-être à ma pâleur on verrait l’assassin ;
Je tremblerais toujours qu’une invisible main
Sur mon front n’eût sculpté mon crime !


Je souffre de ces maux qui font les cheveux blancs !
Quel poison est dans l’air ! quels pleurs âcres, brûlans !
Quel fardeau sur mon cœur ! Qu’êtes-vous, prison vile,