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le sauvage.

Fuir ma compagne au teint si beau,
Au pagne fin, au doux visage !
Qu’il rejoigne seul au rivage
Sa case qui marche sur l’eau.



Son grand monde est, dit-on, plus loin que ces savanes,
Il faut passer ce fleuve, et puis ces longs déserts,
Et ces mers, et ces bois tout parés de lianes,
Et d’autres bois, et d’autres mers.
Oh ! j’aurais dit : Pars seul, m’eût-il fallu lui rendre
Ses présens ; ses couteaux d’acier fins et coupans,
Ses sonnettes au chant si clair qu’il semble entendre
Les écailles de nos serpens.