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le marin.

Nous, marins, nous jetons notre vie aux orages,
À tous les vents du ciel, à tous les flots des mers !


L’eau roule impétueuse, et la vague blanchie,
Ainsi qu’un mont de neige, arrive en se levant,
L’Océan gronde, et Dieu le bat avec le vent,
Comme un esclave qu’on châtie.


Eh bien ! je t’aime encore, ô mer, quand je te vois
Comme un lion blessé qui bondit de colère,
Se roule, se débat, redresse sa crinière,
Et se met à rugir avec sa haute voix !