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le prêtre.

La mort, il faut risquer le néant, et laisser
Son cadavre sur la frontière !


Qu’importe, il sait qu’il peut s’endormir dans sa foi ;
Qu’il se réveillera pour saluer son roi ;
Qu’il verra près de Dieu, près des astres, des mondes,
Luire un jour de bonheur qui ne finira plus ;
Qu’il regardera l’heure au cadran des élus,
Dont nos siècles sont les secondes.


Mais il rentre à l’église, et son œil a relui ;
Son cœur bat, car l’église est son épouse, à lui.
Oh ! ne le raillez pas du divin sacerdoce !
L’épouse est belle, allez ; son front est parfumé