Page:Ségalas - Enfantines, 1845.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée


Mais la mère entendit des larmes étouffées…
Allez, petits rêveurs, il est encor des fées
Qui chantent au berceau pendant vos premiers ans ;
Qui vous jettent des fleurs, des robes veloutées,
Des fruits d’or, et vous font des maisons enchantées…
Ce sont vos mères, mes enfants !

Ce sont là, voyez-vous, les célestes marraines
Qui répandent sur vous leurs dons de souveraines ;
Le savoir et les arts, ces talismans humains.
Leur baguette magique est leur amour de flamme,
Et vous donne en jouant des vertus pour votre âme,
Avec des hochets pour vos mains.