néraux, receveurs généraux, receveurs des États, etc.)[1].
Cependant, en 1776, est créée une institution de crédit de grande envergure, la Caisse d’Escompte, société par actions au capital de 15 millions, porté plus tard à 100 millions. Elle devait avoir pour fonction essentielle d’escompter les effets de commerce et elle rendit de sérieux services au commerce et à l’industrie. Mais, sous le second ministère Necker, à la veille de la Révolution, les prêts qu’elle dut consentir au trésor royal compromirent son existence. N’empêche que cette fondation marque un indice significatif des progrès du capitalisme en France[2].
C’est aussi au XVIIIe siècle, en 1724, que fut fondée la Bourse de Paris. On la soumit à la juridiction du lieutenant général de Paris. Ouverte tous les jours, excepté les dimanches et fêtes, de 10 heures du matin à une heure, elle est accessible « aux négociants, marchands, banquiers, financiers, agents de change et de commerce », etc. Toutes les négociations de lettres de change, billets au porteur ou à ordre, de marchandises et papiers commerçables, doivent se faire à la Bourse ; mais, en ce qui concerne les papiers et effets commerçables, le ministère d’un agent de change est obligatoire[3]. La création de la Bourse eut pour effet de faciliter les transactions de toutes sortes, mais, au XVIIIe siècle, son activité n’est nullement comparable à celle de la Bourse d’Amsterdam. Il convient de noter que la place de Paris est
- ↑ Voy. Marcelin Vigne, La banque à Lyon du XVe au XVIIIe siècle, Lyon, 1902 ; Germain Martin, L’histoire du crédit en France sous le règne de Louis XIV, Paris, 1913, p. 172 et suiv., 189 et suiv.
- ↑ Voy. Necker, L’administration des finances, 1784, t. III, p. 236 et suiv.
- ↑ Voyez l’édit de création dans IL Ehrenberg, Das Zeitalter der Fugger, t. II, p. 352 et suiv. ; ses dispositions ont été reproduites par le Wiener Boerser patent, de 1771.