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la main. Elle les trouva d’une jolie couleur rouge. Puis elle se tâta, entr’ouvrant la fente dans laquelle elle passa son petit doigt et remarqua dans le haut un léger renflement. Après s’être fait ainsi quelques caresses, elle se décida à se coucher, mais dormit mal. Cela lui apparaissait si extraordinaire qu’elle ne pouvait encore le croire, et, dans sa curiosité, elle imagina un stratagème qui devait la fixer dès le lendemain.

Le lendemain, en effet, ne sachant attendre jusqu’au soir, elle appela sa bonne, dans l’après-midi, pour changer ses chaussures, prétextant un mal au pied. Germaine s’exécutait, regardant par habitude les dessous de la fillette, lorsqu’elle s’aperçut, très étonnée, qu’elle n’avait pas de pantalon. Elle se renversait en arrière pour jouer, relevant comme par mégarde ses jupes plus haut que de coutume, presque en haut des cuisses, en maintenant celles-ci écartées. Marguerite, très rouge de son audace, regardait à la dérobée la contenance de sa bonne ; sa curiosité, éveillée au plus haut point, était mêlée d’un certain sentiment de plaisir.

Germaine, subitement pâlie et un peu gênée, regardait fixement le corps de la fillette. Son sang lui refluait au cœur. Cette ravissante nudité d’enfant, offerte à ses regards, en pleine lumière du jour,