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ouvert. Alors Germaine, très émue, dévorait des yeux ces dessous, cherchant à entrevoir dans les brusques mouvements de Marguerite ce sexe charmeur qui l’attirait irrésistiblement, voyant par intervalle, entre les cuisses, tout au fond, de petits coins de chair plus rouge, de forme allongée, la petite fente sexuelle encore dépourvue de tout duvet, semblable à une bouche toute rose sur laquelle elle aurait tant voulu coller ses lèvres avides de baisers.

Germaine, à la vérité, s’efforça loyalement de résister, non certes par vertu, mais par crainte des conséquences. Quel effet une tentative un peu hardie eût-elle produit sur cette fillette innocente ? Ne risquait-elle pas que cela fût rapporté aussitôt à la mère et qu’elle ne fût honteusement congédiée ? N’a-t-on pas tout à craindre d’une enfant ? Elle redoutait vivement le retour du soir, connaissant la force de sa passion ; mais peu à peu elle se sentait céder à l’entraînement fatal, irrésistible. Pour prolonger le spectacle lubrique, elle chatouillait Marguerite, afin de lui faire faire plus de gambades et de satisfaire plus facilement ses regards libertins. Elle lui avait d’abord chatouillé les mollets, puis le dessous des genoux. Chaque jour elle s’enhardissait un peu, la caressant à la