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aussi brune que sa grande sœur était blonde, aux beaux cheveux soyeux et parfumés, naturellement ondulés, qui lui tombaient sur les épaules, faisant ressortir, par cette brune auréole, la blancheur et la finesse de son gracieux visage d’enfant aux grands yeux bruns, pleins de vivacité et d’intelligence, à la bouche toute vermeille et d’un dessin virginal, aux oreilles petites et à l’ourlet délicat.

Sa taille était charmante et bien prise dans sa robe de fillette s’arrêtant aux genoux, laissant voir la broderie finement découpée de son pantalon, dont la blancheur ressortait sur les bas noirs, moulant des mollets de très belle apparence en même temps que d’un dessin exquis.

Au demeurant, rieuse et gaie, toujours courant ou sautant, adorant le cerceau et la corde ; très gamine et absolument innocente, elle était, comme on dit vulgairement, gentille à croquer. Chérie de tous, c’était à qui ferait une caresse sur ses cheveux soyeux ou déposerait un baiser sur ses joues rosées.

Germaine était naturellement plus familière avec la fillette qu’avec sa grande sœur, Marguerite n’étant pas farouche et se laissant volontiers cajoler par la jeune bonne qu’elle avait adoptée pour amie ; ses fonctions de femme de chambre favorisaient d’ailleurs cette intimité. Le soir venu,