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femme et qu’il brûlait de connaître depuis si longtemps. L’instinct sexuel grondait en lui sourdement, son sang battait, lui donnait comme un vertige… et puis, la situation était si excitante, de cette jeune fille aimée, couchée presque sous lui, la poitrine découverte…

Claire, en effet, dans son innocente candeur, avait été bien engageante. Soudain, elle lui serra fortement le bras, toute tremblante, en lui disant : Silence ! On entendait un bruit de pas dans l’escalier : c’était le marquis qui montait se coucher. Et la porte était restée entr’ouverte !… Claire retint son souffle, attendant que son père fût passé. Claude vit, comme dans un éclair, que la jeune fille était sans défense et ne pouvait résister sans se perdre. D’un geste fou il écarta les couvertures, releva la chemise, glissa la main entre les cuisses, forçant celles-ci à s’écarter, et arriva aux parties sexuelles.

Claire, éperdue, résistait faiblement, n’osant ni remuer, ni déployer sa force, dans la crainte de quelque heurt qui aurait fait du bruit et eût tout perdu. Elle pleurait et repoussait des deux mains sa chemise sur son ventre, empêchant pourtant Claude de bouger.

Le pas de son père fit craquer le plancher du corridor, tout près ; à ce moment Claire, terrifiée,