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ouvrit la porte qui n’était point fermée à clef et entra dans la chambre.

— Claire, tu es déjà couchée ? fit-il.

— Oui, Claude, toi ici, quelle surprise !

— C’est que je n’ai pu te voir de toute la journée et que je voudrais bien t’embrasser.

— Je veux bien, mon chéri, mais tu t’en iras tout de suite après pour qu’on ne te surprenne pas ici.

— Que tu es gentille, ma Claire adorée ! Laisse-moi m’asseoir près de ton lit pour que je puisse sinon te voir, du moins te sentir à mon côté un instant.

La jeune fille accorda ce que lui demandait son ami. Claude se pencha sur elle, couvrit sa figure de baisers passionnés et colla longuement ses lèvres aux siennes dans un baiser de fièvre. Puis, déboutonnant la chemise de nuit, il plongea avidement sa figure dans toute cette chair de vierge veloutée et fleurant bon, léchant la pointe dressée des seins, les prenant à pleines mains et les caressant. Le parfum aimé et familier des longs cheveux blonds, mélangé à l’odeur fade des aisselles, le remplissait de trouble, lui faisant venir à l’esprit des comparaisons plus intimes encore et le grisant véritablement.

Un désir irrésistible lui vint de connaître tout ce que ce corps délicieux avait de secret pour lui, ces parties cachées qui sont l’essence même de la