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de la belle dame. Ses mains écartèrent l’épaisse fourrure blonde de sa maîtresse, et sa langue eut vite trouvé le gros bouton d’amour logé entre les lèvres grosses et rouges, comme un rubis en un écrin de velours pourpre. L’experte friponne eut tôt fait de faire sous ses caresses exquises se tordre de plaisir sa lubrique maîtresse qui fut enchantée de découvrir autant de talent chez sa petite bonne.

Inutile de dire que ce joli duo se renouvela souvent par la suite et que la belle minette était ravie de sa jolie et complaisante petite bonne. Point n’est besoin non plus de raconter par le menu les nombreuses et croustillantes aventures de Germaine en ce milieu d’amour raffiné. Les nombreux amis et amies de la maison goûtèrent, eux aussi, à ce morceau de roi qu’elle était.

Comment une personne d’une éducation amoureuse aussi soignée avait-elle pu entrer au service de la marquise de Messange ?

Les amants de Mme Blanche préféraient la jeune et jolie bonne à sa maîtresse. Celle-ci finit par en prendre ombrage et ne voulut plus admettre sa bonne en tiers dans ses plaisirs. Germaine préféra se retirer ; sa santé ne s’accommodait guère, du reste, de la vie très fatigante qu’elle menait à Paris. Elle se retira en Touraine, chez sa tante, et chercha à