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me comprends. Des messieurs, des dames viennent me voir, ils te trouveront jolie, il est très important que tu ne t’effarouches pas pour ne point leur déplaire. S’ils veulent parfois t’embrasser ou te caresser un peu, il faut te laisser faire, on n’est pas morte pour cela. Dis-moi, petite, sauras-tu t’habituer à ces choses-là ?

Germaine, feignant l’ignorance, baissait les yeux sans répondre.

— Tu ne dis pas non. Oh ! je vois bien que nous pourrons nous entendre. Ce que je te demande n’a rien de désagréable quand on est jolie et faite à souhait comme toi. D’ailleurs tes complaisances te vaudront de ces petits cadeaux qui entretiennent l’amitié. Dis-moi que tu sauras bien t’y habituer, allons !

— Mais madame… s’il le faut absolument… je ne dis pas non. Je tâcherai de vous contenter.

— Voilà qui est parler ! C’est très bien cela. Tu es gentille à croquer, sais-tu bien ! Allons, viens me donner tout de suite une preuve de ton bon vouloir. Embrasse-moi.

Pendant que Germaine obéit, sa maîtresse, la retenant d’une main, fait sauter de l’autre les boutons de son corsage et lui prend la gorge.

— Quelle fraîcheur ! Quelle fermeté ! On n’est