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main une impression infiniment douce ; il les sentit tout humides. Il glissa son doigt dans la fente et trouva dans le haut un petit monticule tout durci. Déjà il se disposait à le caresser, lorsque Claire, se reprenant enfin, repoussa énergiquement la main de Claude et parvint à se dégager de son étreinte.

D’une voix où il y avait autant de tristesse que d’irritation, elle lui dit :

— Ne recommencez jamais ce que vous venez de faire, Claude, nous ne serions plus amis. Aimez-moi comme je vous aime, mais je veux être respectée par vous.

Claire, en effet, était d’une pureté immaculée. Élevée sous les yeux de sa mère, elle ne connaissait rien des choses de l’amour, ni même du plaisir des sens. Ayant pour elle-même une pudeur extrême, elle devait considérer comme une injure véritable que Claude ne la respectât pas au point de porter la main à des parties secrètes de son corps qu’elle-même s’attachait à ne jamais laisser découvertes.

Subitement dégrisé, Claude garda une contenance fort penaude, très ennuyé, car il sentait bien qu’en voulant aller trop vite, il venait de compromettre son beau plan de séduction. Il se reprocha la folie des sens qui lui avait fait perdre toute mesure et il balbutia des excuses.