Page:Séduction, jeunes amours, 1935.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24

jambes, tandis que ses baisers montaient peu à peu sur les bas noirs jusqu’aux genoux, à la naissance du pantalon.

Alors elle l’attira à elle. Il posa ses lèvres sur celles de Claire qui ne se retirèrent pas, tandis qu’il l’étreignait dans ses bras et la pressait sur sa poitrine.

Longtemps ils restèrent ainsi, bouche à bouche, leurs corps étroitement enlacés. Claude buvait l’haleine de la jeune fille, se grisait des senteurs de sa peau fraîche et douce et du parfum de sa jolie chevelure, éperdu du bonheur de posséder entre ses bras la ravissante apparition du matin. Sa poitrine contre la sienne, il sentait les battements rapides de son cœur ; tous deux haletants de la même angoisse délicieuse où leurs deux êtres se fondaient. Claire avait fermé les yeux sous cette caresse suprême, toute pâle d’émotion. Ils n’échangeaient que des paroles entrecoupées, les baisers remplaçant les mots. Un bonheur immense débordait en eux, leur faisait monter des sanglots d’extase à la gorge et des larmes de joie aux paupières.

De plus en plus, il la renversait lentement au dossier de mousse fleuri que le revers du fossé élevait derrière elle, comme on couche, ainsi qu’une enfant dans son lit, la bien-aimée craintive qui