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la ravissante poitrine de la jeune fille. Ses seins — d’une blancheur de lait et d’une transparence de peau telle qu’on pouvait distinguer les petites veines bleues courant sous la surface, — se découvraient en partie. L’un d’eux même, à la suite des courses folles de Claire, avait jailli presque en entier du corset de satin bleu ciel, et droit et ferme dressait fièrement au-dessus de la dentelle de la chemise sa jolie pointe vermeille. Ses pieds nus étaient posés dans le ruisseau, peu profond à cet endroit ; ses mains maintenaient sa robe et ses jupons relevés, très haut, laissant voir les jambes nues avec les mollets déjà potelés et le bas de son petit pantalon blanc s’arrêtant aux genoux qu’il couvrait d’une dentelle fine et à petits plis.

Claude, caché dans la bruyère à deux pas à peine de la jeune fille, était dans un état de trouble inexprimable. La respiration haletante, rempli de la crainte d’être découvert, il dévorait des yeux tous ces charmes de son amie qu’il n’avait jamais évoqués ; il était comme en extase devant cette virginale apparition.

Soudain la voix criarde de miss Ellen se fit entendre : « Claire ! Claire ! où êtes-vous donc ? Il est temps de rentrer au château. »

Alors la jeune fille sortit du ruisseau et,