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peu charnue, d’un rouge vermeil et d’une expression charmante. Mais c’étaient surtout les yeux qui faisaient le grand charme de cet adorable visage de jeune fille, des yeux bleus, d’une douceur et d’un velouté extraordinaires, qu’emplissaient tout entiers de larges prunelles caressantes dont le charme était surtout mystérieux.

L’ensemble de sa personne était d’ailleurs exquis. Elle était merveilleusement faite avec sa taille fine et cambrée, sa gorge tendue et forte où se devinait toute la fermeté de la jeunesse, ses hanches d’où la timidité des lignes adolescentes avait totalement disparu, jaillissant sous sa jupe collante, — des hanches où habitait déjà la tentation féminine, — et son cou de satin blanc avec un pli charmant qui l’entourait d’un collier naturel à la naissance des épaules d’un dessin virginal.

Claire s’était séparée un moment de ses amies pour se reposer et se rafraîchir auprès du ruisseau. Son teint était légèrement coloré et ses jolies lèvres roses étaient tout humides. Elle avait les yeux brillants et la gorge un peu haletante. Se croyant seule en cet endroit écarté, elle avait largement ouvert le haut de son corsage pour recevoir la caresse de la brise, et Claude, qui n’avait jamais vu d’elle que sa figure et ses mains, put admirer