Page:Séduction, jeunes amours, 1935.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85

idée de posséder le corps virginal de sa ravissante amie. Depuis la scène de la chambre à laquelle il n’avait plus été fait allusion, le jeune homme n’avait fait aucune tentative de nature à troubler la jeune fille, mais c’était surtout parce que les circonstances ne s’y étaient pas montrées favorables, ainsi que l’avenir ne devait pas tarder à le prouver.

Claude se défiait de la résistance immédiate que la jeune fille devait faire à toute tentative de ce genre. En se dégageant aussitôt des étreintes amoureuses de son ami, elle rendait toute attaque inutile. Ce qu’il voulait surtout, c’était surprendre ses sens, arriver à lui faire percevoir la sensation de la jouissance sensuelle. Pour cela, il fallait que ses tentatives eussent lieu dans des circonstances où toute résistance fût rendue impossible pour Claire, comme cela s’était déjà produit une fois dans un instant trop court. Mais il faut reconnaître que de telles circonstances devaient être extrêmement rares et bien difficiles à faire naître. Pourtant sa bonne étoile voulut qu’il s’en présentât une à quelque temps de là.

À la fin de juin, une lettre vint annoncer au château le retour de M. et Mme de Messange, qui avaient été se retremper un peu dans la vie de Paris, comme ils le faisaient chaque année à