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n’en est pas moins certain que Joachim du Bellay est né au manoir de la Turmelière.

La famille du Bellay tire son nom comme son origine de la terre seigneuriale et du château du Bellay, situés commune d’Allonnes-sous-Montsoreau (Maine-et-Loire). Déjà considérable au xiiie siècle, elle devint célèbre au xvie par le cardinal du Bellay et surtout par notre poète. Joachim du Bellay était le fils cadet de Jehan du Bellay, seigneur de Gonnor, qui devint seigneur de Liré et de la Turmelière par son mariage avec Renée Chabot, dame des dits lieux.

Le fief de Liré, seigneurie de paroisse, avait été, avant la naissance de Joachim, réuni au fief de la Turmelière qui était devenu le château seigneurial. C’est donc dans ce château qu’est né notre poète, et, comme il est situé dans la paroisse de Liré et que le nom de cette seigneurie était toujours joint à celui de la Turmelière en le précédant, on a pu dire en toute vérité qu’il était né à Liré, puisqu’il avait vu le jour au nouveau chef-lieu du fief de Liré.

Du reste, les archives conservées au château de la Turmelière donnent la suite, sans la moindre lacune, des anciens propriétaires et seigneurs de ces deux grands fiefs, ainsi que le mode de leur transmission.

Jusqu’au milieu du xve siècle, ils appartiennent à la famille d’Avoir.

En 1435, Perceval-Chabot en hérite par alliance.

En 1462, ils passent aux mains de Jehan Chabot.

En 1521, Jehan du Bellay, père de Joachim du Bellay, en devient le seigneur et maître, par suite de son