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INTRODUCTION

Ce qui me semble résulter de ces comparaisons bornées à l’ancienne Gaule, c’est la grande parenté qui existe entre les traditions et les superstitions des différentes provinces. La plupart des faits que f ai constatés en Haute-Bretagne se retrouvent en substance dans quelqu’un des nombreux livres qui ont été publiés sur la Bretagne bretonnante, et, pour ne citer qu’un seul auteur, j’ai recueilli en Haute-Bretagne plus de la moitié des légendes chrétiennes dont M. Luzel a fait un livre si intéressant. Les autres pays de France, surtout ceux de l’Ouest, m’ont aussi fourni de nombreux similaires, et en somme, dans la plupart des cas, j’en ai retrouvé partout où a été faite une exploration de quelque importance, ce qui justifie presque le mot un peu paradoxal d’un mythographe de mes amis : « Toutes les superstitions se retrouvent partout, et si on ne les retrouve pas en quelque endroit, c’est qu’on ne les a pas assez cherchées. »

La Saudraie, 30 mars 1882.