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TRADITIONS ET SUPERSTITIONS

Elles avaient aussi des chiens (cf. le Pertus ès Fêtes, n° IX), des chats (cf. la Houle de Chêlin, 2e série), qui venaient se chauffer au soleil devant les Houles. Elles empruntaient les animaux de leurs voisins les hommes (cf. la Houle du Grouin, où elles prennent pour aller se promener l’âne d’un fer- mier) (I), ou bien les leur achetaient (cf. l'Homme de mer, n° XII ; on achète un veau pour le mariage d’une fée avec l’homme de mer). Mais certaines trouvaient plus simple de les prendre (cf. la Houle de Chêlin, n° IV, ier série des Contes populaires, où le marin trouve à l’en- trée de la houle la trace de ses vaches dispa- rues). D’autres volaient ce qui était à leur convenance, et seules les personnes qui avaient eu le tour des yeux frotté avec la pommade pouvaient les voir. (Cf. la Houle Cosseu (Goule ès fées), Littèr. orale, p. 22 ; l'Enfant de la fée, n° XVII, Littèr. orale, p. 25 ; l'ŒUil de cristal, n°IV, 2e série; la Houle de Chêlin, n°VII, 2e série.) Elles disaient aussi la bonne aventure. (Cf. la Houle Cosseu.) Cependant les fées, — à part des exceptions, et celles-là on les nommait les mauvaises fées, (I) Même croyance en Normandie (Amélie Bosquet, p. 103).