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L’ENFANCE DU PÊCHEUR

core sur le dos, et jouent des jambes, pour faire un remous comme celui des roues d’un bateau à vapeur[1].

Dans le pays de Tréguier, lorsque le goémon est sec, les enfants en ramassent des tas qu’ils mettent à flotter la nuit sur la mer. Ils piquent dessus un bâton, au bout duquel ils placent un bouchon de toile goudronnée ou une vieille toile cirée, à laquelle ils mettent le feu. La mer fait rouler ces espèces de brûlots qui illuminent la côte, et les enfants poussent des clameurs sauvages pour imiter les cris des blessés pendant un combat naval[2].

Aux îles Vancouver les enfants s’amusent avec des miniatures de poissons, ou seuls dans un canot, ils s’exercent à le manœuvrer[3].

11 est vraisemblable que les pêcheurs ont eu. comme bien d’autres corps de métiers.

  1. Paul Sébillot, in Revue des Trad. pop. t. 1, p. 9, 10.
  2. Paul Sébillot, Les Herbes de mer. in l’Homme, t. iii, p. 590.
  3. Sproat. Savage life. p. 65.