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L’ENFANCE DU PÊCHEUR

cornent à poser le pied sur la fragile toiture qui s’écroule sous son poids. Ils construisent parfois plusieurs attrapes lune à cote de l’autre, afin d’être plus sûrs de prendre ceux qu’ils veulent y faire tomber. Pour les attirer au milieu de ces pièges, ils courent au milieu en faisant mine de se sauver. Quelquefois le fond confient des excréments placés tout exprès.

Sur le sable mouille, ils creusent de grands trous, où l’eau forme une espèce de mare ; ils la saupoudrent de sable sec, qui reste au-dessus de l’eau ; quand il n’y a pas de vent, la marc a l’aspect du sable d’à côté, et l’on tâche de faire les naïfs y poser le pied. Dans les Asturies, les petits pêcheurs font des fosses analogues, qu’ils appellent la trampa, le piège[1].

Des courses ont aussi lieu sur le rivage : sur les grèves du Légué, les coureurs sont en caleçon, et il y a des obstacles à franchir, qui se composent d’un talus avec un

  1. Braulio Vigon, l. c., p 21.