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L’ENFANCE DU PÊCHEUR

raison du voisinage de l’eau du sable, du varech et de diverses autres circonstances locales, présentaient une certaine originalité. C’est vraisemblablement à eux que les petits baigneurs ont emprunté une partie de ceux avec lesquels on les voit maintenant s’amuser sur les plages.

Ces jeux, de même que beaucoup de ceux en usage parmi les enfants de tous les pays, étaient souvent une imitation des actes de la vie humaine ; pour la plupart, ils imitent ce que font les hommes, non plus pour jouer, mais pour obéir aux nécessités de l’existence ; d’autres ne s’expliquent, aussi bien que les formulettes qui les accompagnent, que par des survivances inconscientes d’institutions et de mœurs disparues. Bien que les preuves écrites fassent souvent défaut, on peut affirmer sans trop de témérité que beaucoup remontent à une haute antiquité. On peut s’en assurer en quelque sorte en comparant certains de ceux usités sur nos rivages parmi des populations purement maritimes, avec ceux qu’on retrouve chez les peuples moins