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quand ils ont pris une baleine. Lorsque les Malgaches ont capturé un baleineau, ils s’excusent auprès de la mer, en invoquant la faim et la nécessité[1].

Chez certaines tribus du littoral de la Côte d’Or, quand un cétacé échoue sur la plage, de grands malheurs menacent le pays, car ces mammifères marins sont un ancien peuple que la mer a englouti[2].

On dit à Magellan qu’il y avait dans certaine partie de l’Océan des oiseaux noirs semblables à des corbeaux qui, lorsque la baleine paraît à la surface de l’eau, attendent qu’elle ouvre la gueule pour se jeter dedans et vont directement lui arracher le cœur, qu’ils emportent pour s’en nourrir[3].

  1. Lubbock, L’homme avant l’histoire, p. 422 ; Dict. des sciences anthropologiques.
  2. E. Reclus, t. XII, p. 438.
  3. Voyageurs anciens et modernes, t. III, p. 317.