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Au siècle dernier, à Madagascar, lorsque le chef de la pêche revenait au rivage, il était reçu à bras ouverts, et l’un des noirs le prenait et l’emportait sur ses épaules.

Il y avait une autre cérémonie qu’un voyageur décrit ainsi : Un de la troupe se détacha, s’avança contre la baleine, l’oignit en la frottant avec de l’huile et lui étendit sur le cou une espèce de collier, fait de morceaux de cristal ou de verroteries ; cet homme revient ensuite, reprend sa place ; il se fait un grand silence ; alors un de la troupe prend la parole et prononce un discours sur la pêche qui vient de se faire ; il commence sans doute en appelant Dieu à son secours, car il crie trois à quatre fois : Dieu ! Dieu ! Dieu, continue-t-il, est bon parce qu’il permettait que l’on prit des baleines ; que le diable au contraire était mauvais, parce qu’il faisait tous ses efforts pour empêcher qu’on en prit ; que les baleines étaient une bonne chose, que c’était, une grande marque de la bonté de Dieu d’en avoir pris, parce que tel ou un tel