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plus en France que deux partis : ceux qui acceptent la constitution, et ceux qui la repoussent ; de quelque nom que ces derniers s’appellent, soit légitimistes, soit orléanistes, soit bonapartistes, ce sont les pires des révolutionnaires, puisqu’ils veulent changer la forme légale du gouvernement ; les seuls conservateurs qui méritent ce nom, sont ceux qui s’inclinent devant la loi, et qui veulent se servir de la constitution pour le plus grand bien de la France[1].

Pendant la guerre, on entendait les conservateurs répéter qu’il ne fallait plus de divisions, et que tout le monde devrait se serrer autour du gouvernement que fonderait l’Assemblée. Beaucoup ont accepté franchement la République : puissent les autres conservateurs les imiter au lieu de rêver la restauration de monarchies impossibles !

Les partis hostiles au relèvement de la France par la République vous diront que la Constitution est révisable ; c’est-à-dire,

  1. Nous ne pouvons mieux faire pour démontrer la nécessité d’obéir à la Constitution que de citer les paroles de M. de Lavergne, président de la Commission des Trente : « Nous avons été conduits par un concours de circonstances impérieuses à donner au gouvernement la forme républicaine ; tous les bons citoyens doivent s’y rallier.» Discours du 27 Mai 1875.