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étaient pavées d’or, de pierreries et de diamants. Le pêcheur en remplit ses poches, puis le roi des poissons lui dit :

— Pêcheur, quand tu seras fatigué d’être avec nous, tu n’auras qu’à le dire.

— Hélas ! répondit le pêcheur, je resterais bien ici, car tout y est beau, mais j’ai là-haut ma femme et mes petits enfants, et ils doivent me croire perdu.

Le roi donna un coup de sifflet, et aussitôt il vit apparaître un gros thon.

— Thon, lui dit le roi, ce pêcheur va monter sur ton dos, et tu iras le déposer sur un rocher, de façon à ce que les autres pêcheurs l’aperçoivent et viennent le recueillir.

Quand il quitta la ville des poissons, les habitants vinrent lui faire leurs adieux, et leur roi lui remit une bourse en lui disant :

— Voici une bourse pleine d’or que je te donne ; à mesure que tu prendras dedans un louis, il en reviendra un autre, de sorte que tu ne pourras jamais l’épuiser.

Le pêcheur remercia le roi, puis il monta